
Claire Guichard, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, a déclaré que, malgré la situation dangereuse de ces compagnons d’élèves en situation de handicap, “ils choisissent d’avoir les mercredis et les vacances scolaires”.
Ce sont des mots qui évoquent des émotions fortes. Lors de l’examen de la réforme des retraites ce vendredi, les députés ont évoqué l’AESH, les travailleurs accompagnant les élèves handicapés dans les écoles, dont beaucoup regrettent de ne pas être reconnus, la dangerosité de leur condition et leur manque de formation.
La députée de la majorité Claire Guichard, sous-ministre chargée des comptes publics Gabriel Attal à l’Assemblée nationale, est alors arrivée au pouvoir. “Je connais beaucoup d’AESH qui sont des mères qui avaient cessé de travailler et qui choisissent maintenant cette situation pour avoir les mercredis et les vacances scolaires : elles réfléchissent”, dit-il.
“La vie est un choix”
“La vie, c’est des décisions”, a répété le député à deux reprises, s’attirant les foudres de plusieurs députés dans la salle.
“Ils sont contents de ce qu’ils font, arrêtez de les harceler”, a conclu Claire Guichard.
Cette édition arrive le jour même où Gabriel Attal a répondu aux lecteurs de Provence et il a été spécifiquement interrogé sur la situation de l’AESH, disant que leur situation devait être améliorée.
“C’est toujours un travail dangereux”, a-t-il admis.
“Mépris”
Alors qu’il dirigeait la commission, le député rebelle Éric Coquerel a directement répondu aux propos de son collègue.
“Je crois qu’on verra l’AESH ensemble, mon collègue, car leur principale revendication est que leur métier soit considéré et nous le considérons comme un métier de fonctionnaires et non un métier partiel et mal rémunéré”, a affirmé l’élu de Seine- Saint Denis.
Sur les réseaux sociaux, d’autres membres de l’opposition n’ont pas tardé à réagir. “Il y a des gens qui choisissent d’être payés une misère pour appeler, c’est sûr”, il a sarcastiquement accusé le socialiste Olivier Faureajoutant : “En tout cas, puisque la vie est un choix, nous (la majorité des Français) avons choisi de laisser tomber cette réforme des retraites”.
“Est-ce qu’on choisit le risque, l’absence de statut professionnel, le salaire en dessous de 1000 euros ? C’est un choix politique !”, écrit la députée insoumise Clémentine Autain.
Du côté des Républicains, la maire du VIIe arrondissement Rachida Dati a écrit : “Si vous étiez comme moi, aide-soignante de nuit : vous sauriez que personne ne choisit la “nuit” comme jour férié pendant la journée des mères célibataires qui ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants et les mettre au lit pour qu’ils puissent aller travailler !