

AFP/Capture d’écran changes.org
La pétition dénonce les plaintes de Jean-Marc Peillex contre les alpinistes.
POLITIQUE – Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais-les-Bains connu pour son effusion de sang, est la cible de critiques d’alpinistes pour avoir porté plainte contre deux alpinistes qui ont sauté du haut du Mont-Blanc durant la saison celle-ci .
“La vraie pratique de l’alpinisme demande humilité et sagesse”a crié le Maire dans un communiqué publié la semaine dernière lors de la présentation de cette plainte. « Le Mont-Blanc en a assez de ces gens en quête de reconnaissance sociale, capables de tout et de rien pour exister. »
Selon lui, deux alpinistes qui ont filmé leur bivouac à 4.807 mètres d’altitude, un exercice interdit par l’arrêté régional de 2020, qui vise à protéger le toit de l’Europe de l’Ouest escaladé chaque année avec entre 15.000 et 20.000 personnes. Dans une vidéo postée sur Facebook, le maire critique cette “farfelu” qui font “idiots” sur le Mont-Blanc.
Le maire applaudissait
« Il ne s’agit pas d’une course où un bivouac serait la seule solution pour protéger la vie des alpinistes, mais d’une véritable expédition (…) dont l’objectif principal était de remporter un franc succès : bivouaquer au sommet du Mont Blanc ! »Jean-Marc Peilex a été repris après avoir découvert la vidéo des grimpeurs.
Comme à son habitude, l’édile a récemment été agressé par plusieurs acteurs montagnards, qui l’accusent de “abus judiciaire” fréquemment, après une autre plainte récente contre un leader respecté qui l’accuse d’avoir volé des tas de neige sur le chemin commun.
Dans une pétition lancée en ligne le 31 décembre, le Syndicat interprofessionnel de la montagne (SIM) a dénoncé. “Croissance de l’entreprise à long terme”. Selon MIS, “Jean-Marc Peillex utilise son “parcours” habituel du Mont-Blanc comme tremplin politique et médiatique pour faire des histoires sur tout et n’importe quoi, sans discernement, mesure ou cohérence”. La pétition a recueilli près de 1 000 signatures à ce jour.
Car pour ces alpinistes, cette escalade libre en dehors de la saison d’ouverture du refuge est loin d’être scandaleuse, contrairement aux nombreuses injustices constatées ces dernières années (refuges d’altitude transformés en refuges banals, objets incohérents placés sur les flancs du géant).
Frappez le bivouac
De son côté, le Comité Alpinisme de l’Unesco France a regretté le coup porté au bivouac, “symbole des ancêtres” randonnées et accès libre à la montagne. “On se demande quel est l’impact écologique d’un bivouac solitaire au Mont-Blanc à cette période de l’année”explique le comité.
“Je suis dégoûté par ces gens, qui ne sont pas proches des élus quand on se bat pour l’environnement. Ils ne défendent que le business de l’alpinisme, c’est au contraire qu’ils auraient dû crier au scandale”a répondu lundi à l’AFP Jean-Marc Peilex, s’exprimant en son nom “directement dans (ses) bottes”.
Interrogés par le magazine en ligne Alpine Mag, les deux grimpeurs visés – qui encourent toujours des amendes pouvant aller jusqu’à 150 000 euros et trois ans de prison – dénoncent la plainte. “incroyable”.
“Nous avons respecté l’environnement et les personnes qui nous entourent”et “Contrairement à ce que dit le maire, nous n’avons pas cherché à créer le buzz, nous n’avons pas contacté les médias.”, a expliqué l’un d’entre eux. Contacté par l’AFP, le parquet de Bonneville n’a pas encore confirmé l’enregistrement de cette plainte, déposée le 28 décembre par la gendarmerie.
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